Chirurgie Robotisée avec le Robot MAKO

Quel est l'historique des robots d'orthopédie ?

Les premiers robots d’orthopédie datent des années 1980. La première chirurgie robotisée pour une prothèse totale de genou (PTG) a été réalisée en 1988 à l’aide du robot ACROBOT (Imperial Collège, Londres). Il s’agissait d’un robot actif contraint basé sur un scanner pré-opératoire. Cette société a cédé son activité en 2013 à MAKO Surgical dans le cadre du règlement d’un litige concernant une violation de brevet. Mais en 2009 déjà, Mako annonce la sortie et l’agrément FDA de son RIO™ (Robotic Arm Interactive Orthopedic System). Il s’agissait d’un robot semi-actif basé scanner permettant de réaliser lors de prothèse unicompartimentale un resurfaçage osseux à l’aide d’une fraise motorisée guidée. Le rachat de Mako par Stryker en 2013 (pour $1,65 milliards), accompagné d’immenses campagnes marketing (le néologisme Makoplastie !) a été le point de départ de la course à l’armement à laquelle nous assistons actuellement. Ce système a néanmoins bien évolué et permet aujourd’hui, toujours selon le même principe semi-actif la réalisation de coupes osseuses (et non plus fraisage uniquement) dans le cadre de prothèse totale de genou. Il permet aujourd’hui de réaliser des chirurgies robotisées de prothèse de hanche, de prothèse totale de genou et de prothèse partielle de genou. Il a bénéficié d’un bras robotisé ayant 17 années de recul et a fait l’objet de plus de 1500 brevets et de plus de 330 publications internationales dans des revues à comité de lecture.

A l’été 2023 il s’agit du système robotisé le plus utilisé au monde avec plus d’un million de procédures réalisées et ce dans plus de 35 pays.

Le Robot MAKO®

Le robot MAKO® est constitué de trois éléments :

➤ Un bras robotisé sur lequel prennent place les différents instruments chirurgicaux à guider
➤ Une console de planification
➤ Une console de contrôle

Une Chirurgie orthopédique robotisée MAKO®, pour quels patients ?


La chirurgie robotique s’adresse à tous les patients qui envisagent de bénéficier de la mise en place d’une prothèse de genou, totale ou partielle. Les cas les plus complexes sont ceux qui bénéficient le plus de l’apport de ces technologies.

Chirurgie assistée par robot

Douleurs des menisques - Dr Clavé Arnaud - Nice

Planification d’une prothèse totale de genou

Le déroulement d’une Chirurgie Orthopédique Robotisée MAKO®

Planification de l’intervention

Tout commence par la réalisation d’un scanner de votre genou qui est utilisé pour générer un modèle 3D de l’articulation de votre genou. Ce scanner doit impérativement être réalisé selon un protocole bien précis et dans un centre agrée. Dans la région Niçoise le centre qui a reçu l’agrément est Azur Radiologie.
Une fois le scanner fait et le modèle 3D chargé dans le logiciel du Robot il est utilisé pour créer votre planification pré-opératoire personnalisée. Cette planification va permettre de prévoir quelle prothèse va le mieux s’adapter au genou en taille, en orientation dans les trois plans de l’espace, et quelle quantité d’os devra être enlevée pour glisser la prothèse


Le principe de la technique

Pendant l’intervention, le robot MAKO aide à effectuer votre chirurgie en fonction du planning opré-opératoire personnalisé. Le système MAKO permet tout au long de la chirurgie d’obtenir des informations précises permettant de s’adapter et de modifier la planification initiale si nécessaire. Le bras robotisé permet de réaliser des coupes osseuses très précises permettant d’insérer la prothèse avec le maximum de précision et en fonction de votre articulation.

➤ Le chirurgien réalise l’incision et la voie d’abord du genou.
➤ Des capteurs sont posés sur le tibia et le fémur pour réaliser la navigation et le bone morphing.
➤ Le chirurgien vérifie et modifie si besoin la planification opératoire qui est personnalisée pour chaque patient afin d’obtenir le meilleur positionnement de la prothèse, la meilleure balance ligamentaire et les meilleures amplitudes articulaires.
➤ Cette étape permettra au chirurgien d’optimiser et de personnaliser encore plus finement la planification réalisée : précision de 0,5 mm et 0,5 degré prés ce qui est une avancée considérable par rapport à la technique conventionnelle qui permet des réglages d’au minimum 2-3 mm !
➤ Une fois les réglages validés, le chirurgien prend en main le bras robotisé et fait toutes les coupes osseuses avec une extrême précision. Ce bras robotisé empêche le chirurgien d’aller au-delà des limites et de créer des lésions au niveau des muscles, des tendons, des ligaments, des vaisseaux et des nerfs.
➤ Une fois les coupes osseuses réalisées la prothèse est mise en place par le chirurgien.
➤ Le chirurgien termine l’intervention en refermant le genou et en faisant le pansement.
➤ Les suites post-opératoires sont moins douloureuses et plus rapides qu’avec une technique classique. La sortie peut s’envisager le jour même de l’intervention ou après une nuit ou deux à la clinique.

Le bras robotisé ne fonctionne que si le chirurgien appuie sur la gâchette de la scie motorisée, mais par contre il refusera toujours de fonctionner en dehors de la zone définie, ce qui est une sécurité absolue !

Suite post-opératoires

Elles sont identiques dans leur déroulé à celles d’une prothèse conventionnelle mais s’agissant d’une technique beaucoup moins invasive et agressive elles sont généralement moins douloureuses et la récupération est plus rapide et améliorée.

Douleurs des menisques - Dr Clavé Arnaud - Nice

Score de douleurs (VAS Score) avec une chirurgie robotisée ou conventionnelle

Avantages attendus d’une chirurgie MAKO®

➤ Une planification pré-opératoire précise et personnalisée pour chaque patient
➤ Un respect total des parties molles
➤ Technique moins invasive et moins traumatisante
➤ Une personnalisation de la pose de la prothèse
➤ Des réglages du positionnement de la prothèse à 0,5 mm et 0,5 degré près
➤ Une meilleure cinématique et un meilleur équilibrage ligamentaire du genou
➤ Une récupération fonctionnelle plus rapide
➤ Une diminution de la douleur post-opératoire.
➤ Une diminution de la durée d’hospitalisation.
➤ Un matériel réduit : diminution des manipulations et des risques infectieux.